Les lexiques très spécialisés,au contraire, sont généralement identiques pour les spécialistesdune même discipline quils soient Gabonais ou Français,quil sagisse par exemple du recours pour la faune et la flore aux identificationsscientifiques, à des termes techniques spécifiques. 260 556 333 737 370 556 584 333 737 552 400 549 333 333 333 576 537 333 333 278 500 667 556 833 722 778 667 778 722 667 611 722 667 944 667 667 611 278-Restriction de sens : graine noixde palme, sauce ragout de viande ou de poisson, conjoncturemauvaise conjoncture, période de pénurie dargent..-Changement de connotation : charlatanmélioratif devin-guérisseur, cascadeur péjoratifjeune dont les imprudences peuvent mettre la vie dautrui en danger.. Certes, ces données, essentiellement démographiques,nont pas grande valeur linguistique mais, du point de vue sociolinguistique,elles permettent denvisager lexistence dau moins trois grandes catégoriesdutilisateurs de français : 3.2.4. Enquête étendue àtous les Gabonais francophones.. La visée exclusive de la collecte nest donc pas seulement la languegénérale que lon définit traditionnellement comme lusage linguistique des gens ayant atteint un certain niveau de scolariténiveau de formation universitaire. MelCuk Clas Polguère,1995 : 43. Linformateur-locuteur francophone gabonais moyen ne sera pas forcément choisi en tant que instituteur professeur,journaliste, avocat, médecin ou tout autre représentant duneprofession intellectuelle Ibid. Car, dans un pays certes francophonemais dans lequel ces diplomés de lenseignement supérieurne constituent encore quune petite minorité, cela signifieraitlaisser de côté certaines catégories socio-professionnellesfondamentales pour léconomie du pays petits commerçants,planteurs, employés des secteurs techniques ou industriels, prestatairesde service du secteur tertiaire, etc, détentrices égalementdun rôle spécifique dans lappropriation et la démocratisationlocales du français. Poules auront des dents et des cornes au menton quand lespoules auront des dents, muet comme nos carpes Lambarénémuetcomme une carpe, soit par suppression dun élément : brasdessus-dessous bras dessus-bras dessous, soit par substitution: raisonner comme une calebasse raisonner comme un chaudron,soit par permutation déléments : faire des mains et despieds faire des pieds et des mains-Modificationgraphique usuelle : bonané bonne année-un changement de catégorie grammaticale. Ainsi un nom peut devenir adjectif : caillou dur, difficile,un nom peut devenir adverbe : cadeau gratuitement, un adjectifpeut devenir nom : coloniale époque coloniale administrationcoloniale, un verbe transitif direct peut se construire absolument : prépareravec une restriction de sens faire la cuisine, un verbe transitif indirectpeut devenir transitif direct : accoucher un garçon accoucherdun garçon, un verbe pronominal peut ne plus lêtre : tailler se tailler.. Le lexique disponible commun fondamental est lelieu des divergences les plus fréquentes et les plus marquéesrealia différentes: andok, fourmi safari, singe soleil, bâtonde manioc, diarrhée rouge; pratiques culturelles : bwiti,bois sacré, manger liboga ; dénominations administratives: province, chef de canton, district, déguerpissement, etc.. Les lexiques généraux dorientation scientifique, généralementacquis par lécole ou par des apprentissages variés sontfinalement relativement peu différenciés, même si ontient compte de ladaptation au terrain des enseignements : saison despluies, bush littoral, mangrove.. Ce site créé en 2001 est animé bénévolement par des médecins du travail et des préventeurs en santé au travail regroupés en une association indépendante. Son objectif principal est de mettre en commun des fiches de métiers et des fiches de risques professionnels. Toutes les personnes qui se sentent concernées par la santé et la sécurité au travail peuvent participer à la vie du site par leurs remarques et suggestions. Depuis 2001 lassociation valorise et mutualise, de manière participative, les analyses des métiers et des dangers faites par les personnes du terrain : préventeurs, salariés, formateurs, membres des CSE, etc. -Survivance détats de langue. Certaineslexies considérées comme vieillies ou sorties de lusagedans 3.3.2. Typologie fonctionnelle. On a coutume de distinguer trois types de particularités selon quellestouchent lusage, la sémantique ou la forme de la lexie. Lafage,1977, 1993 : 29-31. b-une population jeune : 41 des effectifs ontmoins de 15 ans-Changement de dénotation : bureaufemme entretenue par un homme marié, cavalier grosmoustique, vamper quitter son enveloppe charnelle pour sintroduiredans lesprit et le corps dautrui, tigre serval, renardmangouste.. 750 750 750 750 750 750 750 750 750 750 750 750 750 750 750 750 278 278 355 278 278 278 278 722 722 778 778 778 778 778 584 778 722 722 722 722 667 667-une hybridation. Néologie constituéeà partir de bases lexicales provenant de langues différentes,de telle sorte que le mot ainsi constitué relève exclusivementdu lexique local de la langue daccueil, soit par dérivation, soitpar composition : bwitiste tsogho français adepte du bwiti, boîte à byèri français fang : byer ancêtre reliquaire, carpe ékouni françaisfang poisson Tilapia heudoletii-un calque.Sans quil soit toujours possible didentifier étroitement la langue-sourcecar lexpression peut avoir des formes très proches dans de nombreuxparlers bantous de la région : donner la bouche, faire la longuebouche, mâcher du piment contre quelquun.. Il faut cependant noter que, parfois, la particularité lexicaleretenue peut résulter de la convergence de plusieurs des traitsfonctionnels présentés supra. Ainsi bûch est àla fois une néologie par abréviation familière debûcheron, mot qui présente au Gabon un changement dans ladénotation partisan du R.N.B, Rassemblement National des Bûcherons,parti politique dopposition, tribaliste est une créationlocale par suffixation, à connotation toujours fortement péjorative,etc. D-Collecte et sélection des données. Compte-tenu de ce qui a été dit en 3.2, la collecte a étéextensive et a été recueillie, tant à partir du dépouillementde tous les ouvrages concernant le Gabon quils soient ou non écritspar des Gabonais que nous avons pu consulter cf. Bibliographie, quilsagisse doeuvres littéraires, para-littéraires, scientifiquesde toutes natures, de la presse locale, de documents variés, pourlécrit. Ou bien pour loralité, denregistrements démissionstélévisées ou radiodiffusées, de discours oude conversations diverses, effectués partout où nos enquêteursen ont eu la possibilité, donc surtout en contextes urbains. Oumême de textes trouvés sur des sites gabonais du Web. Lesjeunes ont été, certes, plus fréquemment interrogés,dune part parce quils étaient généralement plusdisponibles, compte-tenu du statut estudiantin des enquêteurs, maisaussi parce que, dans les mutations que connaît lAfrique actuelle,la classe des Gabonais urbanisés de 15 à 30 ans est pratiquemententièrement francophone avec, parfois, le français commelangue première et quasi-exclusive. Il était donc intéressantdappréhender, à travers leurs propos, une prospective delavenir local du français. Tous les enregistrementsont été conservés afin de constituer un fond documentaireà partir duquel dautres analyses phonétique, prosodique,morpho-syntaxique.. Pourront être être entreprises car ledépouillement à ce jour effectué possède exclusivementune visée lexicale. Toutes les attestations contenant ce qui nousest apparu comme une particularité, même si la lexie est dunemploi très fréquent, ont été collectéespour la constitution de la banque de données. Cependant, afin dene pas inutilement alourdir louvrage, nous navons retenu, dans lillustrationdun article dictionnairique, quun nombre très restreint dexemples,choisis essentiellement pour la clarté évocatrice de leurspécificité. Toutefois, il faut bien reconnaître quence qui concerne le français du Gabon, nous avons rencontréun problème particulier, fort délicat à résoudre.Du fait de lextension de son usage dans la communication nationale, lalangue française au Gabon est proche de celle qui est pratiquéedans lhexagone, bien plus, semble-t-il, que ce nest le cas dans dautrespays africains francophones pour lesquels nous avons réalisédes inventaires de particularités Bénin, Togo, Côte-dIvoire,Burkina-Faso.. Il arrive cependant de percevoir, notamment dans la presseécrite, certaines distorsions délicates à cerner.Dans ce cas, seule la multiplication des exemples relevés permetde distinguer la réalité de lécart et donc de ledécrire. Il nest pourtant guère possible compte-tenu descontraintes éditoriales, dalourdir certains articles par une abondanceaccrue dillustrations. Par conséquent, il est nécessairede préciser ici quaucune entrée de lIFGAB nest un hapaxet que la banque possède dautres attestations de la lexie étudiée,différentes de celles qui ont été choisies pour lélaborationde larticle. De même, tous les exemples fournis pour loral ontété effectivement réalisés, même si nousavons été souvent contraintes de les réduire àla séquence illustrative concernée, den ôter déventuelsratés répétition, hésitations, redites, autocorrections,etc. Afin den conserver lintelligibilité. Par contre, les critères de sélection dune entréene sont pas aussi limitatifs que ceux qui ont été adoptéspour lIFA-Ainsi le critère de fréquencenest appliqué quaux mots ne relevant pas dun lexique de spécialité.Il est en effet évident que les appellations de la faune ou de laflore ne sont pas forcément toutes connues du locuteur moyen etse rencontrent peu hors des ouvrages spécialisés. Il nousa pourtant paru important de consacrer des entrées à toutescelles qui avaient reçu une dénomination populaire attestée,quil sagisse dun terme français ou emprunté. Par ailleurs,il apparaissait que des appellations présentes dans les dictionnairesde référence, soit navaient été prises encompte quà la suite de la publication de lIFA et dans ce cas,elles nen restaient pas moins des realia africaines impossibles àomettre soit fonctionnaient localement comme un générique,entraînant comme sous-entrées une suite de termes spécifiquesusuels ou plus rares quil convenait de regrouper cf. Les entrées antilope,arbre, poisson, etc.. Dailleurs il paraissait justifiéde répertorier dans linventaire tous les items qui permettaientde rendre compte des réalités dun pays où la floreest encore presque vierge et la faune préservée, alors quailleurstant despèces semblent avoir disparu ces dernières années,si lon en croît les ouvrages scientifiques récents cf HaltenorthDiller, 1985. Enfin, il nous a semblé utile dindiquer dans larubrique synonymie SYN. : de larticle, chaquefois que cela nous a été possible, une équivalencedans une ou deux langues du pays afin de faciliter éventuellementlidentification de lentrée par le lecteur gabonais non spécialiste.En effet, les africanistes lorsquils font un lexique dune langue africainesont contraints souvent, pour la faune et la flore, dutiliser comme identificationde la plante ou de lanimal, lappellation scientifique latine, faute deconnaître le nom français vulgaire équivalent ou parfoisde crainte que lappellation française locale usuelle soit scientifiquementinadéquate cf. Bambou, boa, caiman… Le critère de dispersion géographique ne signifie pas grandchose dans un pays où la plus grande partie de la population serassemble dans les deux villes les plus importantes, peu éloignéeslune de lautre et forcément hétérogènes dansleur population. Cependant, lorsque certains termes, notamment des emprunts,nous ont paru dextension plus régionale, nous avons estimépréférable den noter éventuellement les équivalents,ailleurs, dans le pays et den indiquer la localisation. D-ce relatif sous-peuplement a des causes multiples.Historiques : la traite des Noirs qui a saigné le pays, les hostilitésentre tribus, les famines des années 1917-1920, les deux guerresmondiales. Il a aussi des causes géographiques : la grande forêtéquatoriale et son climat peu favorable à lhomme. Certainescauses sont en outre médicales, malgré les progrèsde la médecine et les différents traitements existants :paludisme, fièvre jaune, maladie du sommeil, alcoolisme, sida.. 2.3.2. La population Les premières structures éducativessont dabord religieuses souvent en langues locales mais bientôtla création décoles publiques répond à unenécessité née de ladministration elle-même: former sur place des agents subalternes quil serait trop coûteuxde faire venir de métropole. Les déclarations officiellesde cette période sont dailleurs très claires : Le butde lenseignement en A.E.F. est de former des collaborateurs indigènesdont nous avons besoin dans luvre administrative et dans luvre de colonisation,dont la direction seule incombe aux Européens Antonetti, 1928: 96-105. Les instituteurs, venus de France, nexerçent leurs fonctionsque dans les écoles urbaines et régionales, assistésdinstituteurs indigènes issus de lEcole Normale. Les structuresde lécole publique sont mises en place en 1883, conformémentà larrêté du 24 novembre repris par la circulairedu 8 mai 1925 réorganisant lenseignement en A.E.F. La Conférencede Brazzaville, en février 1944, stipule : tout enfant entrantdans une école dA.O.F, dA.E.F, du Togo ou du Cameroun, en quelquelieu et à quelque niveau que ce fût, est censé nyentendre et ny employer aucune autre langue que celle de la métropole. Citée in Manessy, 1994 : 24. 333 350 556 1000 333 1000 500 333 944 350 500 667 278 333 556 556 556 556 Compte-tenu des raisons primordiales déjà avancées: N5 : niveau des études supérieures.Une telle enquête généralisée facilite une évaluationconstrastive du degré de francophonie des Etats de la zone. Lesrésultats pour le Gabon, publiés par C. Couvert en 1984 etexprimés en pourcentages de la population, placent, à cettedate, le Gabon à la tête des pays dAfrique Centrale : .